Le billet du chef - mi-octobre 2010

 

 

 

 

No comment

 

 

Ainsi, ce n'est pas uniquement à une élite que nous songeons en définissant la musique. Le griot des nègres d'Afrique est aussi digne de l'attention de l'observateur que l'aède grec ; le mécanisme liturgique de strophes et d'antistrophes qui, nu temps de Sophocle, entourait l'autel de Dionysos, n'a pas de signification plus profonde que les danses chantées des Abipones qui, la nuit, avec une prêtresse ayant aux poignets et aux chevilles de petites clochettes, célèbrent la réapparition des Pléiades dans le ciel. C'est la totalité de l'histoire musicale que nous prétendons ramener à notre définition, quand nous étudions "l'art de penser avec les sons".
Jules Combarieu (1)

Wenn ein Bauer morgens singt, dann macht er reine Musik. Er kümmert sich um nichts, weder um den Text noch um die Noten. Er kümmert sich nur darum, wie schön dieser Morgen ist. Hier liegt die grösste Tiefe der Kunst.
Sergiu Celibidache (2)


Pour quelques instants l'histoire de le musique n'existe plus, et les partitions et autres cahiers semblent aussi inutiles aux musiciens que des béquilles à des vainqueurs olympiques ; car ils croient jouer comme si, à la manière des primitifs, ils inventaient eux-mêmes, hic et nunc, leurs rythmes et leurs mélodies.
Frederik Goldbeck (3)

 

Emmanuel Pirard, 5 mars 2010

 

 

 

                    


(1) Jules Combarieu, La Musique. Ses Lois, son Evolution, Paris, Flammarion, 1910
(2) Stefan Piendl und Thomas Otto, Stenographische Umarmung, Sergiu Celibidache beim Wort genommen, ConBrio Verlagsgesellschaft, 2002
(3) Frederik Goldbeck, Le Parfait Chef d'Orchestre, Presses Universitaires de France, 1952

 

 

 

 

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Page mise à jour le 10 novembre 2010

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Cercle Inter-facultaire de Musique Instrumentale