Le billet du chef - avril 2012

 

 

 

 

 

Au nom du père, du fils et du demi-soupir



Et fiat lux !
Eurêka !
Oufti ! enfin j'ai compris !
 


Nous l'avions pressenti à l'issue du second des deux concerts que le C.I.M.I. vient de consacrer à Johann Chrysostomus Wolfgang Gottlieb Mozart et à son illustre aîné Georg Christoph Wagenseil : lorsque le demi-soupir "complète le temps", "ils" - certains membres du C.I.M.I. - tentent, vaillamment, de faire quelque chose du demi-soupir.
Confirmation l'autre jeudi dans le premier mouvement de la "Kleine Sinfonie für Musikfreunde" de Johann Georg Leopold Mozart - pour le fidèle lecteur des "billets du Chef" qui serait un peu lent à la détente, Johann Georg Leopold est le père de Johann Chrysostomus Wolfgang Gottlieb.
Ici, les six premières mesures de l'Allegro assai qui succède à la courte introduction Andante sont notées "croche et SON demi-soupir".

Eh bien ! nous voilà repartis pour un tour !

Sauf que la situation nous semble plus claire : "ils" tentent, vaillamment, d'arrêter le son sur la seconde moitié du temps. Pour le fidèle lecteur des "billets du Chef" qui aime calculer, à 120 à la noire, cela donne 1/4 seconde de son et 1/4 seconde de silence et l'on recommence vingt-trois fois (la mesure est en quatre temps).

Nous tenterons, vaillamment, d'être cette fois meilleur pédagogue. Nous tenterons qu'"ils" saisissent, avec émerveillement, que, si le son doit sans doute s'arrêter quelque part, ce n'est pas en l'arrêtant qu'il s'arrête comme il doit s'arrêter ...

Il reste un point.

Le père et le fils se sont-ils trompés ? Se sont-ils mal fait comprendre ? Devaient-ils noter la musique autrement ?

Nous pourrions leur suggérer (par e-mail ou S.M.S.) de noter (comme nous l'avons fait nous-même pour notre partition) de simples noires. Parfait pour le Chef. Dans sa copie, il a gagné du temps. Pour le musicien il faut prévoir un supplément. Nous proposons, pour l'anacrouse de la "Romanze" du fils, d'indiquer "aérien". Nous proposons, pour la "Kleine Sinfonie fur Musikfreunde" du père, d'indiquer "pètesec" ou bien "pète-sec".

Tout bien réfléchi, le fidèle lecteur des "billets du Chef" nous accordera que le père et le fils avaient raison.



Emmanuel Pirard, le 9 mars 2012

 

 

 

 

 

Université de Liège - Culture

Page mise à jour le 16 mai 2012

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